Culture & Communication. Interview #1 : Laura Mary, responsable de la Communication et des Relations avec le public, Ecam (94)

Par Céline Allais

Chaque mois, nous allons à la rencontre de communicant·e·s du secteur pour partager idées, bonnes pratiques et motivation. Premier entretien avec Laura Mary, responsable de la Communication et des Relations avec le public à l’Ecam (Espace Culturel André Malraux) – Théâtre du Kremlin-Bicêtre (direction Claire Bourdier). Laura Mary a grandi dans une famille où le cinéma, la littérature et la culture en général occupent une place très importante. C’est tout naturellement qu’elle se dirige vers des études culturelles : licence en arts du spectacle option conception de projet culturel, puis master en médiation culturelle. À l’université, elle découvre le spectacle vivant. Coup de foudre. Après une première expérience dans une agence de communication parisienne spécialisée dans les relations médias web pour le spectacle vivant, elle rejoint, fin 2017, l’Ecam, alors dirigé par Christine Godart, en tant que chargée de communication et des relations avec le public. À l’arrivée de Claire Bourdier, nouvelle directrice, en septembre 2018, Laura prend la responsabilité du service et renouvelle l’image et la communication du lieu à la suite de Marie-Hélène Saez. Bonjour Laura. Quelle est selon toi la spécificité de communiquer dans le secteur du spectacle vivant ? Lorsque j’étais en agence, nous devions élaborer les stratégies web de spectacles et d’artistes en étant les plus créatifs possible. Cette expérience a influencé ma conception de la communication.L’enjeu pour le spectacle vivant, surtout en passant du privé au public, c’est d’arriver à exister avec très peu de moyens, des budgets largement inférieurs à ceux qui se pratiquent dans d’autres secteurs, pour un impact attendu similaire. Nous sommes un petit lieu en termes de subventions, le web pour nous a donc d’autant plus d’importance car il est peu coûteux.Par ailleurs, nous évoluons dans un univers très concurrentiel : le public doit gérer une masse d’informations et un choix considérables en Île-de-France où il existe quasiment un théâtre par ville ! Il est donc difficile mais nécessaire de se singulariser dans sa programmation et sa communication. Quels sont les temps forts de communication d’une saison à l’Ecam ? Le grand temps fort, c’est bien sûr la préparation du programme de saison. Le défi, c’est de se projeter à partir du brief de la direction, de comprendre puis traduire en textes et transcrire aux graphistes les choix de programmation, ce vers quoi Claire veut emmener l’Ecam. Ce travail commence dès janvier-février, un moment très important où le service com est en lien étroit avec la direction, pour une sortie du programme en juin, avec une intensification au fil du temps. Cet objet, qui donne le ton de toute la saison, mobilise encore beaucoup de lieux. Nous ne pouvons pas encore nous en passer, même si la crise va probablement modifier les choses.Cette année est par ailleurs spécifique : nous sommes à l’Ecam dans une phase où plusieurs chantiers avaient été amorcés pour faire évoluer la structure, qui se sont accélérés du fait de la crise. Nous menions déjà une réflexion sur notre site, qui s’est révélé inadéquat pour communiquer ou proposer des formats innovants durant le confinement. Nous avons donc renforcé nos réseaux sociaux, laissé un peu de côté le print… La période nous a poussés à dresser un bilan un peu sévère de notre réponse numérique en temps de crise. Quels sont tes trois outils de com essentiels ? D’habitude, et c’est une grosse différence, lorsque nous avons un événement ou un artiste à défendre, nous utilisons l’affichage, le flyer – dont l’impact peut être déterminant. En ce moment, nous utilisons plus le numérique pour converser, rassurer et garder un contact avec le public : les réseaux sociaux et le mailing au public, pour pallier les manques du site. Et le téléphone reste une valeur sûre pour rentrer et rester en contact avec tous nos partenaires. Un exemple de réussite dont tu es particulièrement fière ? Notre changement d’identité, pensé dès juillet 2018, a été un gros projet et une grande réussite. L’Ecam avait trop souvent changé d’image. Nous avions envie de véhiculer un message simple et fort : un lieu engagé, jeune, plein d’idées et où il se passe plein de choses. Avec une identité reconnaissable, moderne et durable, tranchant avec ce qui s’était fait avant, pour attiser la curiosité : des couleurs franches, une typo BD – qui représente beaucoup Claire, fruit de sa génération des années 80, et ses choix de développement du public famille –, des symboles forts (un bras féminin, des poings levés…). Nous avons travaillé avec le studio Les Jumelles, choisi parmi plus de 80 candidats à notre appel d’offres. L’impact est réel : nous avons énormément de retours positifs, de spectateurs, d’institutionnels… Nous sommes remarqués lorsque nous intervenons dans des forums d’associations. Et notre public change également, plus jeune, plus familial. Trois mots clés pour qualifier votre com ? #décalée #engagée #pop Un mot optimiste de fin ? Je suis de nature plutôt optimiste et j’ai la chance de travailler avec une équipe dynamique et créative ! Je profite de cette période pour faire de la veille (ce que je n’ai jamais le temps de faire), aller plus loin dans mes réflexions et trouver des solutions. C’est presque une chance pour une jeune travailleuse comme moi. C’est le moment d’apporter ma pierre à l’édifice, d’investir le numérique, d’essayer d’innover grâce à l’écoute de Claire. Au-delà de la gravité de la situation, dans ce métier, on n’a pas le temps de s’ennuyer ! ★ ecam-lekremlinbicetre.com

La communication du secteur du spectacle vivant en temps de crise : Interview #4 Ophélie Martin, attachée de communication, Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec

Par Collectif Overjoyed

Pendant le confinement, on a beaucoup parlé des initiatives et des contenus artistiques, mais un peu moins de tous ceux qui sont mobilisés en coulisses. C’est pourquoi nous avons initié une série d’interviews avec des responsables de communication des structures et compagnies pour avoir leurs retours sur la gestion de crise.Aujourd’hui, parole à Ophélie Martin, attachée de communication du Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec. Les 3 actions de communication principales initiées ? – Épisodes thématiques sur les réseaux sociaux en lien avec les ressources, inspirations du projet du Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud Le Pladec (féminisme, lectures du CCNO, les sorcières, les partages du CCNO, les artistes du CCNO, l’écologie, l’identité visuelle du CCNO, « quand tu… » …). Publications sur Facebook, Instagram et en stories (elles sont accrochées à la une).https://www.instagram.com/ccnorleans/https://www.facebook.com/CCNOrleans/– Stages en ligne sur Zoom, à 5 € (infos ci-dessous)– JGM en ligne : le festival Jeunes Gens Modernes devait avoir lieu en avril 2020 : https://www.ccn-orleans.com/jeunes-gens-modernes. Pour le faire goûter aux spectateur·rice·s nous allons proposer une petite série sur les réseaux sociaux et notre site internet avec des productions virtuelles des artistes (à paraître à la fin du mois). Les 3 outils de communication indispensables pendant le confinement ? Réseaux sociauxNewsletterZoom/téléphone Les 3 mots-clés pour rester en mouvement et en lien ? Écoute des artistes, des spectateurs, des professionnelsPratique physiqueAdaptation/réaction aux changements sociétaux, à la suspension générale Stages en ligneSamedi 6 juin, 10h : Stage danse et Feldenkrais avec Corinne Garcia et Maria Ferreira SilvaSamedi 13 juin, 10h30 : Stage Fasciapulsologie et corporalité avec Marion BlondeauLes samedis, 10h : Le cours du samedi matin avec Johanna Levy Par ailleurs, le CCNO a lancé une enquête auprès du public : https://framaforms.org/enquete-aupres-du-public-du-ccno-1589547334 Photo : Caroline Ablain https://www.ccn-orleans.com

La communication du secteur du spectacle vivant en temps de crise : Interview #3 Coralie Berquer, co-fondatrice AFA Danse

Par Collectif Overjoyed

Pendant le confinement, on a beaucoup parlé des initiatives et des contenus artistiques, mais un peu moins de tous ceux qui sont mobilisés en coulisses. C’est pourquoi nous avons initié une série d’interviews avec des responsables de communication des structures et compagnies pour avoir leurs retours sur la gestion de crise.Aujourd’hui, parole à Coralie Berquer, co-fondatrice de l’Académie Franco-Américaine de danse de Paris. Les 3 actions de communication principales initiées ? La fermeture de l’école a été extrêmement soudaine (voire violente) pour toute l’équipe ainsi que pour les élèves et leurs familles. Notre première action a donc été d’envoyer un mail pour montrer que nous allions continuer à apporter de l’énergie positive dans cette période qui s’annonçait délicate, et qu’il était important de continuer de danser pour se libérer des tensions et des angoisses que tout cette actualité allait créer. Proposer des vidéos a été notre deuxième action et ce, dès la première semaine. Il était important pour nous que les élèves ne s’arrêtent pas de danser et puissent s’évader. Nous avons donc proposé chaque semaine, ce que nous avons appelé le « pack confinement ». C’est-à-dire que nous proposion une série d’exercices autour d’un thème pour chaque tranche d’âge (nos élèves allant de 4 ans aux adultes). Puis ce pack s’est transformé en une plateforme en ligne (plus pratique pour les familles qui n’arrivaient pas à télécharger les vidéos) ainsi que des rendez-vous zoom. Enfin, tout au long de cette période et encore aujourd’hui, nous tâchons de communiquer via les réseaux sociaux et grâce à des montages vidéos de façon amusante. Nous sommes donc très actives sur Instagram et Facebook. Les élèves et leurs parents ont ainsi pu voir des photos de l’équipe enfants, des bêtisiers suite à l’enregistrement des vidéos ou encore participer à un défi dans lequel il s’agissait de boire en équilibre sur un pied. Au quotidien, lorsque les familles viennent au studio, nous leur apportons une bulle artistique et créative, le tout dans une atmosphère chaleureuse, il était donc important pour nous via notre communication de continuer d’apporter tous ces éléments, malgré ce contexte imprévu et imprévisible. Les 3 outils de communication indispensables pendant le confinement ? Les mails, pour se soutenir et se donner des nouvellesLa plateforme Vimeo, pour continuer de danser ensembleLes réseaux sociaux, pour s’amuser et rester positifs Les 3 mots-clés pour rester en mouvement et en lien ? #letsdance #soutien #goodvibesonly http://afadansedeparis.com

La communication du secteur du spectacle vivant en temps de crise : Interview #2 Fatima Rojas, responsable communication, CCNRB

Par Collectif Overjoyed

Pendant le confinement, on a beaucoup parlé des initiatives et des contenus artistiques, mais un peu moins de tous ceux qui sont mobilisés en coulisses. C’est pourquoi nous avons initié une série d’interviews avec des responsables de communication des structures et compagnies pour avoir leurs retours sur la gestion de crise.Aujourd’hui, parole à Fatima Rojas, responsable communication du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne. Les 3 actions de communication principales initiées ? En interne : une réunion Zoom tous les matins et un contact fréquent par WhatsApp.En externe : partage de contenus variés (interviews, vidéos, playlists, etc.) sur Facebook et Instagram pour garder un lien avec nos abonnés et leur offrir quelques propositions, en profiter pour mettre en avant certaines initiatives du CCNRB que nous n’avions pas forcément eu le temps de valoriser sur les réseaux sociaux plus tôt et montrer que la structure et le collectif restent en activité pendant cette période de confinement. Les 3 outils de communication indispensables pendant le confinement ? ZoomWhatsAppRéseaux sociaux (Facebook et Instagram) Les 3 mots-clés pour rester en mouvement et en lien ? Faire, défaire, refaire 😉 Photo : Yann Peucat https://ccnrb.org

La communication du secteur du spectacle vivant en temps de crise : Interview #1 Alexandre Pansard-Ricordeau, Chef du service de la communication, des relations publiques et du mécénat du Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Paris

Par Collectif Overjoyed

Pendant le confinement, on a beaucoup parlé des initiatives et des contenus artistiques, mais un peu moins de tous ceux qui sont mobilisés en coulisses. C’est pourquoi nous avons initié une série d’interviews avec des responsables de communication des structures et compagnies pour avoir leurs retours sur la gestion de crise.Aujourd’hui, parole à Alexandre Pansard-Ricordeau, Chef du service de la communication, des relations publiques et du mécénat du Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Paris. Les 3 actions de communication principales initiées ? Parmi les actions de communication, l’une des plus importantes est de communiquer de manière régulière avec les élèves, les professeurs et les agents du Conservatoire. Il est important qu’ils se sentent soutenus et accompagnés dans cette crise. Nous les tenons informés constamment de la situation et de toutes les actions que le Conservatoire engagent : le maintien de l’activité pédagogique et administrative en télétravail, l’organisation des concours, des examens et des diplômes, le soutien aux élèves fragilisés par la crise, des guides pratiques pour apprendre à optimiser l’environnement acoustique pour s’enregistrer à domicile, réaliser une vidéo ou pour des cours à distance, des programmes d’activités physiques réalisés avec le pôle santé de la danse, etc. En cette période confinement, les publics passent beaucoup plus de temps sur les réseaux sociaux, c’est une occasion pour l’école d’augmenter son niveau de visibilité et de renforcer ses liens. Nous utilisons nos réseaux sociaux pour un usage multiple : informer, partager des contenus sur notre identité et nos valeurs, valoriser les initiatives des professeurs et des élèves, favoriser l’entraide, organiser la diffusion des ressources du Conservatoire, maintenir une programmation que l’on peut retrouver sur le site conservatoiredeparis.fr. Un vaste catalogue de films et d’enregistrements, de documentaires, de concerts, d’opéras, de ballets, de classes de maîtres. Ce moment a aussi été l’occasion de prendre position et engager notre communauté en lançant une campagne de communication relayée par de nombreux réseaux : « Stay at home and practice » destinée aux musiciens et danseurs du CNSMDP mais pas uniquement. Par ailleurs, les deux Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de Paris et Lyon se sont associés pour lancer un moment symbolique de rencontre entre leurs étudiants musiciens, leurs enseignants et le public, et plus largement entre tous ceux qui jouent d’un instrument ou qui chantent #Eurobalcon. Nous avons proposé au début et jusqu’à la fin du confinement, de faire retentir tous les vendredi soir à 19h00 la musique composée par Marc-Antoine Charpentier, compositeur français du 17e siècle, extraite de son Te Deum, musique célèbre pour avoir été longtemps l’hymne de l’Eurovision. Celui qu’on entendait quand les chaînes de télévision retransmettaient un même programme à travers l’Europe. Ce mouvement a été initié avec la complicité du Centre de Musique Baroque de Versailles, qui s’est chargé d’éditer la musique en plusieurs versions, pour que chacun y accède facilement. Nous espérons que cette initiative soit fidèle à l’esprit de sa musique d’origine : qu’elle nous réunisse aujourd’hui comme elle nous réunissait hier ! Mais pour tenir dans le temps, il faut être non seulement actif, mais également inventif. Autant de défis que les moyens de communication numérique nous invitent à relever. Il s’agira dans les jours qui viennent de mener de nouvelles actions à destination des élèves pour maintenir leur motivation, leur moral et plus tard favoriser leur insertion professionnelle. Cette pause forcée nous appelle à un moment de réflexion collective sur ce que sera l’après crise. Les annonces successives nous indiquent que le secteur culturel dans son entièreté va devoir se repenser. Au-delà de l’impact immédiat sur la pédagogie, quel va être l’impact sur la vie professionnelle des élèves ? Et sur les programmations futures ? Et sur le public ? Au Conservatoire, nous réfléchissons ensemble, dans une démarche collaborative, sur la manière dont cette pandémie modifie notre rapport au monde, comment l’art peut en rendre compte et comment le Conservatoire peut y participer. Les 3 outils de communication indispensables pendant le confinement ? 1 téléphone, pour passer par l’écoute.1 PC avec un réseau Wifi solide et Zoom, pour garder le contact visuel?TeamViewer, qui permet au SI de prendre le contrôle de votre PC à distance pour régler les problèmes. Les 3 mots-clés pour rester en mouvement et en lien ? #Patient #Confiant #Courageux https://www.conservatoiredeparis.fr/accueil

Consultations stratégiques solidaires pour les acteur·rice·s du spectacle vivant

Par Marie-Pierre Bourdier

La communication est un outil majeur de la crise actuelle et de la gestion de l’après. C’est pourquoi, en solidarité avec ceux qui font le spectacle vivant, un secteur fragilisé mais aux multiples ressources, nous mettons nos compétences et outils de communication, à l’écoute de vos enjeux. Jusqu’à la fin du mois de mai, nous proposons des temps d’échanges avec les experts du collectif pour répondre aux problématiques des compagnies ou des structures et explorer des pistes de solutions stratégiques. Pour prendre rendez-vous, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous, de choisir un des créneaux disponibles et de renseigner le formulaire ci-dessous :

Maintenir le lien avec ses publics en période de crise

Par Marie-Pierre Bourdier

Pour la plupart d’entre nous (les acteurs du secteur culturel et plus particulièrement des arts vivants), le confinement a surgi dans nos vies de manière brutale. Malgré les informations qui nous parvenaient depuis plusieurs semaines, chacun se voulait rassurant quant à l’impact possible sur nos vies quotidiennes et surtout sur la fin de saison. Pour les structures et bien plus encore pour les compagnies, et les artistes, les annonces de restrictions de rassemblements, puis de déplacements et enfin de confinement sont venues rapidement stopper l’élan engagé et les événements en cours.  Les contenus culturels essentiels à l’équilibre en période de confinement S’en est suivie une période nécessaire d’organisation et de gestion de l’urgence sociale et administrative pendant laquelle l’espace médiatique a été préempté par les poids lourds du secteur, et du digital, dont le personnel, la structuration et l’expertise permettaient de faire face à de telles situations de crise.  Aujourd’hui, le confinement est installé et nul ne sait réellement quand il prendra fin. Pendant cette période, bien que la situation ne soit pas égale pour tous (selon sa situation personnelle, sociale ou économique) nous savons aussi que tous les individus sont ultra-connectés et que pour 53 % des internautes interrogés par Hadopi, la consommation de produits culturels est même « la plus indispensable (hors travail) à leur équilibre ».  Dans ce contexte, pour certains acteurs du spectacle vivant, il est à la fois essentiel mais aussi utile de nourrir le lien avec les publics. Pour d’autres, il peut même être l’occasion de créer un lien nouveau avec des communautés dont l’attention est plus mobilisée pendant cette période. En effet, en raison de cette ultra connexion, nous pouvons interagir avec davantage de monde, c’est donc une réelle opportunité, de faire tomber les cloisons, de rendre accessible certains contenus.  Prendre le temps de la réflexion et privilégier le premier cercle au quotidien La priorité dans cette période est tout d’abord d’informer correctement les publics, par le biais des outils sociaux à disposition, à commencer bien entendu par l’interne. Être à l’écoute des situations et des besoins et des difficultés de chacun, inventer de nouveaux modes de travail, impliquer davantage lorsque c’est possible est prioritaire dans une telle situation. Non seulement pour gérer le quotidien mais pour préparer la sortie de crise qui sera longue.  Auprès des publics externes, la publication de communiqués réguliers sur l’impact des mesures sur les événements en cours, les propositions de contenus créatifs ou inédits et la création d’un dialogue participatif permettent de rassurer mais surtout de démontrer la capacité d’adaptation des organisations.  Les difficultés principales résident dans la définition du ton approprié à la situation et d’un rythme de prise de parole remis régulièrement en question, chaque semaine voire chaque jour, par l’actualité.  Préparer la sortie de crise Pour cela, il est nécessaire de prendre le temps de la réflexion et de la concertation. S’il est fondamental de ne pas disparaître des radars, il est au moins aussi important de ne pas se précipiter. Les crises nous poussent à réinterroger les fondamentaux de nos organisations. C’est donc l’occasion de travailler le fond et là encore de profiter du temps disponible pour questionner nos publics privilégiés et en priorité les partenaires institutionnels et les médias.  La multiplication des contenus créatifs proposés par les institutions en lien avec les artistes eux même est le témoignage de la capacité d’adaptation du secteur. Désormais, l’enjeu pour chacun va être de s’appuyer sur ce lien nouveau pour inventer l’après-crise. Illustration : Orchestre national de France / Opéra de Paris