BOUNCE BACK : basket x danse x musique

Par Céline Allais

La nouvelle création de Christina Towle / Kivuko Compagnie  Article mis à jour le 11 juin 2021. Sur le plateau – ou terrain -, ils sont trois : trois interprètes étroitement liés par la danse contemporaine, le basket ball, et la musique électronique, autour d’un ballon. Christina Towle nous présente son parcours, sa mission au sein du Regard du Cygne (Paris 20e) en tant qu’artiste associée et sa création Bounce Back. Christina Towle, chorégraphe franco-américaine formée chez Merce Cunningham, s’intéresse depuis toujours aux liens entre sport et danse : codes, relations au sein du groupe, écriture spatiale, virtuosité de l’instant, créativité dans ou hors l’action… Avec Bounce Back, elle compose, à partir du geste sportif, une nouvelle gestuelle chorégraphique, viscérale et sensorielle, qui donne naissance à un match-ballet mené par une « tribu polymorphe, à la fois corps de ballet, équipe de basket et orchestre ».  Comment, s’interroge-t-elle, gérons-nous nos propres forces pour progresser ensemble vers le même objectif ? Accompagnés en live par le DJ Sylvain Olliver, les trois athlètes nous donneront des éléments de réponse dans cette pièce où le souffle le dispute au suspense, où l’écoute la plus totale côtoie une certaine forme de « violence ».  « Trois interprètes, autant danseurs que grands sportifs, se réunissent autour d’un ballon rond et tout le match va se jouer là, dans les rebonds de leurs relations. Bienveillance, camaraderie, esquive, fuite ou résistance, c’est dans le chaos que s’organisent les règles d’un dialogue constant entre la force et l’écoute. Mais comment maintenir une harmonie, la clé qui fera gagner l’équipe toute entière? » Léa Poiré Bounce Back est une évidente métaphore des relations humaines, quel que soit le terrain social, c’est pourquoi son dispositif scénique a été pensé pour s’adapter pour tous les publics, aussi bien sur scène qu’en dehors des théâtres, dans un cadre intimiste autour d’un « terrain imaginaire », au plus près de la fulgurance de l’action et de la danse. Une création actuellement en résidences de création (CDC/La Briqueterie, La Ferme du Buisson…). le samedi 14 Août dans le cadre de l’été culturel du Centre Culturel Charlie Chaplin – Mantes-la-Jolie (78) – en extérieur le mercredi 25 Août à 18h dans le cadre de l’été culturel à Rosny-sous-bois (93) – Rosny-sous-bois – en extérieur le dimanche 12 Septembre à 13h dans le cadre du Festival Rencontres des Jonglages – Maison des Jonglages – La Courneuve (93) – en extérieur le vendredi 5 novembre à 14h30 et 20h30 au Théâtre & Cinéma Georges Simenon – Rosny-sous-bois (93) – en salle  le mardi 9 novembre à 14h et 20h au Regard du Cygne dans le cadre du Festival Signes d’Automne – Paris 20e – en salle le 28 mai 2021 : Création Amateur « Rebonds-Match Chorégraphique » dans le cadre du Festival Les Remontantes avec la MPAA Plus d’infos : www.kivukocompagnie.com Le collectif Overjoyed accompagne la Kivuko Compagnie dans le développement et la communication du projet.

Entre ciel et terre, histoire et création : le Château de La Roche-Guyon

Par Céline Allais

C’est un château accroché à la falaise, lové dans une boucle de la Seine à une heure de Paris… dont Overjoyed suit de près les projets, notamment en matière de spectacle vivant – le lieu proposant représentations et résidences. Petite visite guidée. Situé dans le Val d’Oise, aux frontières de la Normandie, le Château de La Roche-Guyon, l’un des plus beaux villages de France, est à (re)découvrir à plus d’un titre. Ne vous attendez pas à Versailles ou Chantilly. Littéralement adossé à la falaise de craie, le monument, en partie troglodytique, ménage de belles surprises lorsqu’on le visite de bas en haut et de fond en comble. Son patrimoine architectural hétérogène, modelé au fil des siècles, du Moyen-Âge à la seconde guerre mondiale, lui confère une identité et une présence singulières, quelque peu brutes. Le domaine s’étend des bords du fleuve, à travers un grand Potager-fruitier (labellisé « Jardin remarquable » et dont la production est certifiée bio), au donjon (actuellement fermé pour travaux), qui offre un panorama superbe sur la vallée, en passant par un beau jardin anglais. Au cœur du maillage social et culturel territorial Il ne s’agit pas simplement d’un joyau patrimonial du Vexin français. Il est l’un des acteurs centraux de la vie culturelle locale. En effet, l’EPCC (établissement public de coopération culturelle) en charge du château de la Roche-Guyon offre, tout au long de l’année, un programme ambitieux mêlant « Histoire et Création », sciences et arts. Sous l’impulsion de la directrice Marie-Laure Atger, il propose chaque année expositions, conférences, colloques, animations, ateliers, spectacles et résidences autour d’une thématique unique interrogeant notre monde, d’hier à demain, sur un mode transdisciplinaire et à destination de tous les publics. En 2020, alors que se termine la saison sur le Voyage des plantes, commence également celle des Religions, du Sacré et de la Spiritualité.  Le Château accueille par ailleurs les manifestations de plusieurs associations culturelles (association de cinéma, Festival de Théâtre du Val d’Oise…) et invite régulièrement de nombreux artistes en résidence, telle, récemment, la photographe Rachel Lévy, la céramiste Murielle Joubert et, cette saison, l’écrivaine/danseuse Claire Le Michel. Dans ce décor spectaculaire, créateurs et chercheurs bénéficient de deux choses rares en cette époque : de l’espace et du temps. Une souscription nationale pour restaurer le théâtre troglodytique Parmi les endroits incroyables que recèle le lieu : un mystérieux petit théâtre souterrain, aujourd’hui délabré, mais qui n’a rien perdu de son charme. Créé au siècle des Lumières par la duchesse d’Enville, il accueillait des représentations privées. Une souscription nationale a été lancée via la Fondation du Patrimoine pour le restaurer à l’identique. Sa jauge d’environ 80 places pourrait ainsi permettre de programmer plus de représentations de spectacle vivant ! La prochaine saison (2021) sera consacrée aux frontières. N’hésitez pas à soumettre vos projets directement au Château : information@chateaudelarocheguyon.fr Pour faire un don et participer à la restauration du théâtre : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/theatre-du-chateau-de-la-roche-guyon Photos : Céline Allais

« Les derniers Enfants du Causse » : la nouvelle vidéo-danse de Fu LE (Cie Tetrapode)

Par Céline Allais

Depuis près d’un an, Overjoyed accompagne et soutient la Cie Tetrapode, fondée par le chorégraphe multidisciplinaire Fu LE, dans la production et la diffusion de son travail – notamment Co-pulation, création 2019 coproduite par le Théâtre du Kremlin-Bicêtre. En parallèle de ses pièces pour la scène, la vidéo est au cœur de la recherche chorégraphique de Fu LE. Après le succès international de sa vidéo-danse Mass, plan-séquence de 10 minutes avec une quarantaine de danseurs amateurs, présenté dans plus de 70 festivals, un nouveau court-métrage, issu d’une résidence-mission dans le cadre des Ateliers Médicis, s’apprête à voyager de par le monde : Les derniers Enfants du Causse. À travers ce nouveau plan-séquence, Fu LE réaffirme sa maîtrise du genre et met en scène une vingtaine d’élèves de CM1-CM2 d’une école rurale du Lot (46) vouée à fermer. Le scénario est inspiré du récit d’un conteur et de discussions collectives avec les enfants. Au premier semestre, des sessions d’écriture et des ateliers chorégraphiques menés en extérieur, sur les hauts plateaux du Lot, ont permis aux jeunes danseurs de « s’approprier leur territoire sous d’autres perspectives, en abordant les questions d’identité, d’authenticité et de solidarité ». Au terme de ces séances de travail faisant appel à l’imaginaire et stimulant la confiance, et après un filage in situ, le tournage s’est déroulé sur deux jours en juin 2019. La co-construction de la composition chorégraphique avec les enfants donne une spontanéité touchante à leurs mouvements, accompagnés au plus près par la caméra mobile. Dans des décors naturels semi sauvages et une lumière onirique travaillée, ce « documentaire expérimental », entre documentaire, fiction et film d’art, se veut le témoignage métaphorique de la fin d’une époque, la transposition poétique d’enjeux sociétaux et historiques d’actualité : désertification des campagnes, conflits entre traditions et modernité, mémoire d’un patrimoine… L’école a définitivement fermé ses portes en juillet 2019, quelques jours après la fin du tournage. Les derniers Enfants du Causse a commencé sa « carrière » en festival en remportant le prix de la meilleure cinématographie au Geelong International Film Festival (Australie) en décembre 2019. Il sera entre autres projeté au Short Waves Festival (Pologne) en mars et à Ethnografilm à Paris, au Théâtre Lepic, en avril. Et ce n’est que le début d’une longue aventure. Nous lui souhaitons le même accueil que Mass ! Les derniers Enfants du CaussePublic concerné : 17 élèves de CM1-CM2, école de Saint Martin-Labouval (46)Produit par Imagista, les Films du TexMex et TetrapodeAvec le soutien de la Région Occitanie, du Ministère de la Culture (dans le cadre des Ateliers Médicis – Création en Cours), du Fonds Musical pour l’enfance et la Jeunesse, de la SPEDIDAM. Photos : Imagista cie-tetrapode.com Vous souhaitez être accompagné·e dans la communication sur votre projet ?

La danse hybride et (méta)physique de Tarek Aït Meddour, Cie Colégram

Par Céline Allais

Depuis septembre, Overjoyed accompagne la compagnie Colégram, fondée par Tarek Aït Meddour, dans sa communication auprès de ses différents publics. C’est lors du SOBANOVA Dance Awards, en avril 2019, que nous avons découvert le travail engagé de Tarek Aït Meddour. Lauréat de l’édition 2018, il venait présenter, hors concours, et en clôture de la soirée, un extrait de sa création en duo avec Pauline Journé : Tawam. Séduits par cet univers très physique, où la sensualité est liée à une forme de fébrilité, où la tension alterne avec l’abandon, nous avons initié la collaboration en accompagnant la communication autour de sa création RÉSISTER, présentée avec succès au Théâtre de Nevers le 26 octobre dernier. Overjoyed a également réalisé le site de la compagnie, lancé en janvier : cie-colegram.com Tarek Aït Meddour Tarek Aït Meddour est un chorégraphe nourri de multiples influences qui l’ont conduit à façonner une danse hybride, émotionnelle et engagée. Tarek Aït Meddour est un chorégraphe au parcours riche de multiples rencontres et d’enseignements exigeants qui l’ont conduit à façonner une danse précise et métissée. Issu des arts martiaux, il se forme à l’école nationale des Arts de Créteil puis à l’Académie internationale de Danse de Paris. Après des débuts à l’Opéra de Paris aux côtés de Laurence Fanon, au théâtre du Châtelet avec Robert Carsen, puis avec Kim Brandstrup au Royal Opera de Londres, il intègre le CCN de Nantes sous la direction de Claude Brumachon et Benjamin Lamarche. Il collabore ensuite avec les compagnies KH Karim Khouader, Black Sheep, Makiato, Ezio Schiavulli, et rencontre le travail de Giuliano Peparini et de Benoît Swan Pouffer. Plus récemment, il intervient sur la création de l’opéra baroque Alcione, auprès de Raphaëlle Boitel, à travers le théâtre physique mêlé aux arts du cirque.Il travaille également sous la direction de Philippe Giraudeau à l’Opéra de Paris et au Théâtre des Champs-Élysées. Par ailleurs, avec Cécile Combaret et Sarah Perret Vignau, il co-fonde “FMR“, festival international de danse contemporaine à Arles. Ses créations actuelles En 2018, fruit de la collaboration artistique avec Pauline Journé, le duo TAWAM est lauréat du concours SOBANOVA présidé par Mourad Merzouki et Abou Lagraa. Actuellement en résidence, ils joueront la première au Quai 3 (Le Pecq, 78) le 20 mars. Sa deuxième création, RÉSISTER, soutenue par la Caisse des Dépôts et l’AFAC, est une pièce chorégraphique pour 8 danseurs qui « interroge les différents visages et états de la résistance, dans sa dimension humaine, quantique et métaphysique », sur une musique du compositeur Jasser Haj Youssef. Initialement pensée en 2014 pour un format court avec 16 danseurs, elle a été filmée en slow motion par le photographe et réalisateur Philippe Monpontet. La vidéo a rencontré un formidable succès public sur les réseaux sociaux avec plus d’1,7 millions de vues sur Viméo. Entre deux projets, Tarek travaille également sur LE BAL, création 2020-2021 avec Mehdi Baki, Saïdo Lehlouh et Karim Khouader. Vous souhaitez être accompagné·e dans la communication sur votre projet ?